Jean-Luc Brosse - Influences, références musicales
La tradition des familles qui font de la musique est forte. La famille Carter et ses nombreux descendants ont montré l'exemple. Ils ont été un des piliers de la musique country.
Woody Guthrie a toujours beaucoup compté pour Jean-Luc. Pacifiste militant, ardent défenseur des pauvres et des déshérités, sans jamais pouvoir être récupéré, il a consacré sa vie à écrire des chansons et à les chanter partout où on le demandait. Il a vécu dans son enfance les "dust bowls" sortes de tempêtes de sable dans la région de l'Oklahoma, qui ont contribué à ruiner les fermiers de cette région, pendant la Grande Dépression.
S'en est suivi un exode vers la Californie et une exploitation éhontée des pauvres types qui travaillaient du lever au coucher du soleil et étaient parqués dans des camps de réfugiés
(c.f. Les Raisins de la Colère de John Ford d'après le roman de Steinbeck).
Woody était présent partout où des hommes étaient exploités dans son pays, les poussant à s'organiser et écrivant des centaines de chanson pour faire connaître ces drames. Graeme Allwright (voir ci-dessous) est un des seuls artistes à avoir repris en français des titres de Woody Guthrie, et avec quel talent !
et plus récemment "M'sieur le contremaître"L'autobiographie de Woody "En route pour la gloire (Bound For Glory)" Editions Albin Michel est un document passionnant.
Leadbelly (Huggie Ledbetter - 1885-1949)
Leadbelly (ventre de plomb) était de 27 ans l'ainé de Woody, et pourtant ils s'entendaient comme larrons en foire. Le créateur de Good Night Irene, titre repris par de nombreux artistes (Ry Cooder, jerry Lee lewis, ...) a eu une vie mouvementée. Après de nombreuses années en prison (il ne faisait pas bon être noir dans le sud en cas de problème), son talent a été reconnu et il a été libéré avec l'aide d'Alan Lomax le célèbre musicologue.
Un autre type que Jean-Luc admire pour son indépendance d'esprit, c'est Pete Seeger. A 87 ans passés, il milite pour l'empeachement de Bush et Cheney. Allez donc voir sur son site les photos avec Woody Guthrie. Un type bien, ce farouche banjoiste-chanteur-troubadour-anti-militariste de Pete Seeger, et qui a écrit des centaines de chansons dont certaines ont également été reprises en français par Graeme Allwright (Jusqu'à la ceinture).
Enfin un artiste français (...non, c'est une blague, il est néo-zélandais) dans ce paysage folk. Avec Hugues Aufray, il a été le premier et l'un des seuls à introduire en France cette musique. Tout le monde connait ses chansons, même s'il ne passe jamais à la télé ou à la radio, ce qui, aujourd'hui est plutôt un gage de qualité. C'est un des plus grands auteur compositeur interprêtes francophones, injustement méconnu par les médias et la profession. Le public s'en fout, puisqu'à peine plus jeune que son copain Pete Seeger, il continue allègrement à remplir les salles à raison de plus de 100 concerts par an. Mais sa dimension artistique exceptionnelle n'est pas la seule qualité de Graeme. C'est un homme merveilleux, cultivé et sensible, d'un humanisme et d'une générosité rares. Il est sur tout les fronts, gardant un regard lucide et malicieux sur un monde qu'il regarde s'auto-détruire avec tristesse. Combattant contre la course aux armements et la pauvreté, il a transmis dans ses chansons à plusieurs générations un goût de l'amitié et de l'esprit critique. Jean-Luc l'a rencontré à plusieurs reprises. Un sacré bonhomme, à aller voir en concert d'urgence.
Ces artistes majeurs ont certes contribué à donner à Jean-Luc un goût pour les mélodies simples et destinées à tous. Leurs chansons dépassent rarement 4 accords, mais loin d'être un signe de pauvreté, c'est la marque des grands créateurs que de composer des chansons que chacun a l'impression de connaître à la première écoute. Une autre raison de cette apparente simplicité est que ces artistes ont des choses à dire. Dans la plupart des cas leurs chansons ne sont pas des bluettes genre starac. Ce sont des artistes qui réfléchissent, ont les yeux ouverts, et cherchent également à apporter leur contribution à la société. On retrouve dans de nombreux textes de Jean-Luc des clins d'oeil à ces artistes.
Dylan est évidemment un personnage incontournable. Mystérieux, insaisissable, inclassable, il a marqué le renouveau du folk dans les années 60 de son empreinte indélébile. Poête et visionnaire, son oeuvre mettra bien longtemps à être décryptée par ses fans. Graeme Allwright a traduit et adapté plusieurs de ses chansons. Jean-Luc aime chanter des titres de Dylan. De Mister tambourine Man à You ain't going nowhere, en passant par toutes les digressions et folies du personnage, Bob dylan, qui s'est longtemps revendiqué de Woody Guthrie, est un maitre dans l'art de la poésie et du protest-song.
Léonard Cohen est moins connu en France que Dylan. Lui aussi est un poéte de génie, plus encore que Dylan en perpétuelle recherche spirituelle, ce qui le fait passer auprès de certains comme "barbant", à une époque où tout doit aller vite, et où le contenu se révèle souvent beaucoup moins important que le contenant. Jean-Luc considère des chansons de Cohen, (auquel Graeme Allwright a consacré un album entier de traductions), comme Suzanne, Jeanne d'Arc, l'Etranger comme le summum de la poésie mise en chanson. Pour écouter et apprécier Cohen, il faut prendre son temps, et laisser son imagination vagabonder. Et la voix de Cohen, grave et envoutante vous emmène doucement jusqu'à des terres inexplorées. Les traductions de Graeme Allwright sont magiques. C'est le seul a être capable de restituer d'aussi près l'ambiance, le rythme, la poésie et la magie de chansons aussi compliquées. Un double chef d'oeuvre.
LES GUITARISTES
Dans un autre genre, Keith Richards, guitariste des Stones a bercé de ses riffs géniaux les tendres années de Jean-Luc. Cet artisan majeur de l'histoire du rock a été longtemps étonnament méconnu des jeunes générations. Et encore aujourd'hui, bien que sans doute beaucoup plus créatif, il reste nettement moins populaire auprès des jeunes que Jimmie Page (guitariste de Led Zeppelin) ou Richie Blackmore (Deep Purple). On aime ou on n'aime pas les Rolling Stones. Reste que nombre de leurs titres ont influencé la musique du XXème siècle. Keith Richards, comme guitariste est un génie dans son style. Il joue très souvent accordé en "open" en supprimant la corde de Mi grave. Il utilise peu d'effets, joue le plus souvent sur une Télécaster et un Ampli Twin Fender. Le lien ci-dessus amène ceux d'entre vous qui ont envie de se faire les doigts sur un site où sont très bien expliquées beaucoup des astuces de Keith Richards. Pour les autres, la biographie qui s'y trouve est assez documentée. Et il existe de très nombreux sites sur les Stones pour vous permettre d'en savoir plus.
Difficile de trouver un site vraiment pertinent sur Ry Cooder. Dommage ! Celui-ci fait par un passionné hollandais nous a semblé être l'un des meilleurs. Après avoir joué dans sa jeunesse dans différentes formations et participé à de nombreux albums en compagnie de grands noms du rock, il s'est tourné vers les musiques traditionnelles un peu délaissées aux USA, comme le vieux blues, les airs de la guerre de sécession ou du début du siècle, le tex-mex. Il écrit de nombreuses musiques de film, dont Paris Texas de Wim Wenders, Crossroads (un film magnifique sur le blues), The Long Riders (l'histoire des frères James), etc, etc ... Il collabore avec d'innombrables artistes touchant à des styles divers avec un bonheur presque total. Il est à l'origine de la re-découverte des papys cubains avec Buena Vista Social Club. C'est un guitariste inspiré, sensible et délicat. Il joue souvent en slide accordé en open, voir le lien pour plus d'infos. Dans des titres comme Ar Steir, Assise sur la Terrasse, Je m'ennuie de chez moi, Jean-Luc assume son attachement à l'approche musicale de Ry Cooder, humble et lumineuse.
Doc Watson est un personnage incontournable de la musique américaine. Sa vie est un roman mais c'est pourtant un homme humble et chaleureux, adulé à 84 ans par les le public et les artistes des USA. Aveugle depuis l'enfance, son jeu de guitare et sa voix au grain si particulier lui ont donné une place à part dans le coeur des amateurs de country, gospel, bluegrass et americana. Pour plus d'infos sur sa vie, voir Doc Watson Depuis sa première plongée dans la musique des Appalaches en 1997, Jean-Luc chaque fois qu'il se rend aux USA avec Mary, ne rate pas une occasion d'aller écouter Doc sur scène. Aujourd'hui, compte tenu de son age, il ne se déplace plus guère que pour jouer au Merlefest, le grand festival americana qui a lieu en Caroline du nord le dernier week end d'avril. Ce festival regroupe tous les plus grands noms de l'americana et a été créé en mémoire de Merle Watson, le fils de Doc, guitariste exceptionnel, avec qui il a enregistré de nombreux albums, et qui est mort dans un accident de tracteur.
Tous les guitaristes respectent et admirent Eric Clapton. Jean-Luc ne fait pas exception à la règle. Depuis plus de 40 ans, "slowhand" a construit une oeuvre qui restera unique dans l'histoire du blues. En effet qui aurait prédit au début des années 60 à ce jeune anglais qu'il aurait un telle carrière. A l'époque le blues était quasiment mort, et les afro-américains eux-mêmes ne voulaient plus en entendre parler tellement il leur rappelait un terrible passé... Lorsque Eric Clapton et ses Yardbirds découvrent le blues, ils ont immédiatement envie de le jouer encore et toujours, comme les Rolling Stones et la plupart des groupes anglais de l'époque. Le succès est immédiat et foudroyant. Le blues anglais s'exporte dans le monde entier, et notamment aus USA, ou le public jeune découvre alors sa propre culture grace à lui. En quelques années, de vieux musiciens noirs, qui après avoir enregistré plusieurs disques étaient retournés travailler dans leur ferme commencent une deuxième carrière, et Eric Clapton devient LE guitariste blanc de blues (suivi de Jeff Beck). Grace à sa collaboration avec John Mayall au sein des Bluesbrakers, il apprend à peaufiner sa connaissance de cette musique. Il ne la quittera plus jusqu'à aujourd'hui. Certes, parmi ses nombreux albums, certains sont plus orientés rock ou pop, parfois même country, au gré des groupes qu'il forme ou auxquels il collabore. Mais le blues reste la colonne vertébrale de son oeuvre. Après la perte d'un enfant dans des conditions dramatiques, il ne le quittera plus. Il réalise son rève d'enregistrer avec BB King , une des dernières légendes du blues encore en vie, plus récemment avec JJ Cale, son inspirateur de toujours. La maturité atteinte, Eric Clapton, par son jeu de guitare, sa voix et ses compositions, est sans conteste l'un des plus grands, sinon LE plus grand musicien de blues actuel.
A suivre ... beaucoup d'autres artistes, des liens, des photos, des infos, des conseils et ... un best of de la discothèque de Jean-Luc avec les références des albums et où les trouver. Mais c'est un gros boulot, alors soyez patients et revenez régulièrement glâner des informations ... et faites-nous part de vos remarques. Mis à jour le 20 juillet 2008.